La quête pour les sources primaires

Le travail dans les archives m’apprend  énormément sur le peuplement des cantons. J’apprends à lire les actes notariés et les rôles d’évaluation fonciers dernièrement. Je suis tellement enthousiaste de l’histoire qui se révèle dans ces documents de sources primaires. Ils expliquent entre autre le mode d’accès à la propriété des femmes et leur rôle dans le maintien du patrimoine familial. Ils posent aussi problème sur la complexité des transactions des entrepreneurs sur leurs biens fonciers. Il y a aussi tellement de sujets qui s’expliquent avec ces sources. Mon enquête a même surpris monsieur Bruce Elliot quand je lui ai révélé quelques faits trouvés sur le développement des scieries à Deschênes avant 1857.

De ces démarches, je procède à la production de l’histoire avec des traces de notre patrimoine. J’organise mes sources primaires, mes images numérisées et mon contenu sur Google Site. Il est en quelque sorte le brouillon de mon plan et de mon travail. Je me prépare ainsi à créer et à organiser mon site Web. Google Site est un  outil qui me permet d’avoir au même endroit mes nombreux documents. J’utilise déjà cet outil pour placer le contenu de mes cours pour mes élèves. L’avantage de Google Site réside dans la facilité d’accès à nos ressources de n’importe quel endroit où il est possible d’accéder à son compte Gmail. Je ne le partage pas tant et aussi longtemps que je n’ai pas obtenu tous les droits d’utilisation sur les images que j’utilise.

J’ai aussi eu une belle rencontre avec une résidente de Deschênes en fin de semaine. Elle m’a partagée longuement sur des anecdotes qui se racontent sur l’histoire de Deschênes. Elle a aussi pris le temps de m’identifier des résidences qui occupaient autrefois des commerces dans Deschênes : le cordonnier, la mercerie, le bureau de poste… Elle m’a laissé une copie de son acte notarié. Il se révèle que sa maison est aussi construite sur le homestead R & W Conroy à Deschênes. Sa maison est aussi construite sur les terrains de l’ancienne usine de Nickel qui a employé jusqu’à deux miles ouvriers au début du 20e siècle.L’acte notarié de la famille Rivet-Robinson est une piste de solution permettant d’élargir ma compréhension des réalités du développement du Homestead R & W Conroy au début du 20e siècle.

Au centre régional des archives de l’Outaouais, Marc, l’archiviste de la BAnQ est une personne ressource qui m’aide à mieux saisir les éléments contenus dans les actes notariés. Il a cette connaissance de la terminologie et ce flair pour dénicher les informations dont j’ai besoin. Il me questionne sur des éléments importants à retenir dans ma quête. Je suis soulagée , car je suis sur la bonne piste.  Il y a encore les titres de la maison du Homestead qui demeurent à préciser et j’ai la chance que Marc  me donne un coup de main avec mon enquête dans les actes notariés provenant du village et à trouver les numéros des lots sur l’ensemble du territoire de l’ancien homestead.

La semaine passée, l’histoire de Deschênes se percevait trop grande pour mon travail pratique et trop vaste pour encadrer mon travail d’essai de la session prochaine. Ma visite aux archives aujourd’hui et les liens qui s’établissent ont contribué à faire grandement avancer ma démarche de recherche. Je n’ai pas eu le temps de poursuivre mon enquête du fond Conroy et des dossiers pour voir à caractériser la maison du Homestead à la porte d’entrée du village de Deschênes. J’ai cependant la chance de travailler tout près du centre des archives de l’Outaouais. Mon horaire me laisse aussi le temps d’y retourner quelques fois encore au courant de la semaine. Les liens qui se tissent autour du développement de ce parcours sont aussi pour moi extraordinaires. Il se démontre un grand esprit de collaboration pour dénicher cette histoire méconnue.

Les belles découvertes que j’ai faites cette semaine ne font que confirmer mes choix. Ainsi, le parcours du patrimoine vise à mettre en valeur ces ressources que j’ai dénichées pour laisser la personne qui s’y intéresse le temps de faire sa propre enquête pour reconstruire l’histoire du village de Deschênes à partir de son patrimoine. Ce parcours du patrimoine cherche à partager cet esprit d’enquête pour apprendre l’histoire. Dans le cadre de cette activité pratique, je veux placer en ligne des éléments du patrimoine relatant le contexte du village dans lequel s’établit mon arrière-grand-père Tremblay au début du 20e siècle et à imaginer le quotidien de ma grand-mère maternelle à Deschênes.

Je vous permets enfin de vous faire une image du lieu de cette histoire. Je vous offre ici une vue aérienne du village en 1927.  Au centre de la photo,  la porte d’entrée du village qui me donne tant de problème à caractériser est située près du garage de wagons de tramway près des voies ferrées. L’usine de nickel est encore perceptible près de la rivière des Outaouais. En arrière-plan vous pouvez voir à l’horizon les villes de Hull et d’Ottawa. L’usine est détruite pas longtemps après la prise de cette photo.

J’ai obtenu mes premiers droits d’utilisation de quatre vues aériennes différentes aujourd’hui de la ville de Gatineau. Je peux les utiliser dans un but éducatif sur l’histoire de Deschênes et de suivre les conditions d’utilisation. Vous pouvez ainsi commencer à imaginer le lieu de ce parcours du patrimoine en devenir.

Voici alors une première image à insérer dans mon parcours du patrimoine :

Photographie aérienne du village de Deschênes, 3 juin 1927

Photographie aérienne du village de Deschênes, 3 juin 1927
Photo no 30, Crown copyright, NAPL, photo HA 277-77
Fonds du Secteur territoire de la Ville d’Aylmer – Urbanisme
Ville de Gatineau
A012

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